Grenade à main,
défensive car à fragmentation.
Corps en fonte
Rayon d'efficacité de 10 m mais les éclats sont encore mortels
à près de 50 m.
Masse : 640 g
Explosion 4 à 5 sec après degoupillage.
Surnommé "ananas" à cause de sa forme.
Historique : Elle
est dérivée de la grenade MK1 qui exigeait beaucoup trop de
manipulations pour une utilisation efficace : dégoupiller, retirer
le couvre amorce métallique, faire pivoter la cuillère de 45°
pour libérer le percuteur et enfin lancer.
De plus, le délai entre allumage et explosion est
de 7 secondes, ce qui laisse souvent le temps à l'ennemi d'effectuer
un "retour à l'envoyeur".
La fragmentation lors de l'explosion, ne donnait pas satisfaction
non plus avec un des éclats peu important en nombre et crée
d'une façon aléatoire.
Les ingénieurs spécialistes US créent
alors la MK2 : une grenade pré-fragmentée (40 éclats
théoriques grace à un corps organisé sur 8 colonnes et
5 rangées) où la cuillère et le couvre amorec ne font
plus qu'une seule pièce. Le délai est réduit à
5 secondes.
MK2 avant 1942 :
L'arme évolue encore. Elle est peinte en jaune si elle contient de
l'explosif (et donc destinée au combat) ; en rouge pour l'entrainement
classique et en bleu pour l'entrainement intensif (Drill).
Durant les combats dans le pacifique suite à Pearl
Harbor, elle est utilisée dans des conditions de combats réels
et les Gi's remarque que cette peinture jaune créent des moisissures
à cause du climat et que les détonnateurs (vues les mêmes
conditions) créent eux des disfonctionnements avec des bruits fusants
et une fumée non négligeable le tout permettant la localisation
de la grenade avant explosion et là aussi : retours à l'envoyeur
assez fréquents.
Les grenades seront repeintesen vert olive et les détonnateur/allumeurs
remplacés. Seule une bague jaunesous le détonnateur reste visible
pour signifier le chargement en explosif de l'engin.
Le corps de la grenade est maintenant moulé en un
seul morceau et le bouchon de remplissage situé en dessous de la grenade
disparait car le chargement s'effectue par le dessus.
Le conflit mondial crée une pénurie de TNT
(charge explosive remplissant l'arme) et il sera remplacé par un autre
explosif : le nitrate d'ammonium. Puis quand l'industrie de guerre américaine
prend de l'ampleur, on remettra du TNT mais sous une forme de granulés
ausquel s on rajoute, pour des effets plus puissants, des composés
pyrotechniques tels que la poudre d'alumine ou le tétryl.
Les détonnateurs/allumeurs deviennent très
discrets (silence et abscence de fumée.)
Le tir d'une telle arme impose le fusil incliné à 45° par rapport au sol et le recul est si important que la crosse doit être maintenue fermement contre le sol.
Notice de l'adaptateur
lance-grenades. On voit le principe de la Description
externe de la grenade anti-char M9 A1
neutralisation d'emprunt des gaz qui fait que le fusil doit être
réarmé manuellement.
PRINCIPE DE LA CHARGE CREUSE :
A
l'impact de la roquette sur la cible, le projectile s'écrase sur le
blindage et la charge explosive éclate.
L'énergie
d'explosion focalise vers un point. Si ce point est métallique (et
c'est souvent du cuivre), un jet de métal fondu à haute vitesse
se forme. C'est l'effet Munroe du nom du chimiste américain qui a découvert
ce principe.
En quelque sorte, toute la puissance de l'explosion se concentre
en un point
qui perce le blindage et projette à l'intérieur du char une
gerbe de métal et de gaz (le dard) à très haute température
et cet ensemble crée des dégats énormes où souvent
les propres munitions du blindé explosent à leur tour rajoutant
un résultat encore plus dévastateur.
Le
nom de charge creuse vient donc du fait que l'ensemble est un cylindre creux
terminé par un cône.
C'est
une société française (Thomson-Brandt) qui a fabriqué
la première les charges creuses en 1940 mais trop tard pour les troupes
françaises !
Les américains ont utilisé -en payant les droits
à Thomson- le même principe pour leurs grenades antichars.
Le
mortier est une arme importante pour l'infanterie car il lui donne une puisssance
de feu et une capacité de tirs indirects non négligeable.
Il a eu le surnom de "hip pocket artillery" ou
"Infantry artillery" car avec lui on peut vite procéder à
des tirs de barrage capable d'arrêter les attaques ennemis et cei dans
des conditions pas toujours idéales.
Son tir indirect, en forme de cloche, permettait un départ
de coup derrière une position abritée vers une cible tout autant
abritée et inaccessibles aux tirs de l'artillerie (tirs directs ou
tendus).
Crée avant la 1ère guerre mondiale, cette
dernière a été pour cette arme la confirmation d'un engin
indispensable. Il a même été crée des "escadrons
de mortiers" : un bataillon d'infanterie US disposait de 3 mortiers MK
(MK Stokes Trench Mortar)
Ce fut le premier mortier transportable par la troupe à
pied et dans la guerre de tranchées, il tirait de 6 à 10 coups
minute à un rythme régulier et ce rythme pouvait rapidement
passer à près de 30 coups/min en cas d'offensive ennemie.
Vers
1920, la création d'un nouveau modèle de mortier n'ayant pas
abouti, il fut décidé par l'Ordonnance US un programme d'amélioration
des munitions.
C'est finalement la société française
Brandt qui va fixer le standart du mortier avec 2 modèles crées
en 1920 : le calibre 81 et le calibre 60.
L'US Army achète les droits du calibre 81 et le mortier
porte le nom de M1
Le principal producteur US est Watervliet Arsenal mais d'autres entreprises comme Farquhar Co, Bulmann Standard Car Manufactering se sont également lancés dans sa fabrication.
L'arme
se démonte en 3 parties :
- l'embase (ou plaque de base)
d'un poids d'un peu plus de 20 kg
- le tube pesant également
20 kg
- le bipode 21 kg
Les
munitions : (entre autres)
Le plus commun : le M43 A1 : 7,05 kg dont près de 600
g de TNT avec éclats
Mortel sur un rayon de 30 m
Usage :pour un ennemi en terrain découvert
Le M56
(ou M720): 10,77 Kg dont 2 kg de TNT
Pour un usage contre un abri fortifié ou non, ou des ennemis
protégés
Retard à l'explosion après impact possible afin
de laisser le temps d'une pénétration dans l'objectif.
Le M57
WP (obus chimique) 11,59 kg Il contient du phosphore (White Phosphor)
pour effet incendiaire ou émission de fumée blanche (marquage
de l'impact)
Le M57 RP (Red Phosphore) idem Wp mais couleur rouge
Le M57 FS : Emission d'importantes fumées blanches
pour une protection à la vue de l'ennemi
Le M69 : Training practice Pour l'entrainement au
tir : obus inerte
Le M83 (ou M302): Obus éclairant. Descente freinée par parachute : 25 secondes d'effet lumineux sur un éclairement d'un diamètre de 300 m environ.
Les obus à charge explosive ont même une tête réglable pour explosion en altitude (de 0 à 3 m), explosion à l'impact ou retardée (1/2 seconde)
Le
calibre 60 est crée en 1935 à partir du modèle M1 pour
combattre l'inconvénient majeur du M1 : son poids.
Il fallait un mortier léger pour l'appui feu de l'infanterie.
Le M2 se place entre le m1 et la grenade à main.
C'est une arme, comme tous les mortiers d'ailleurs, simple
: un tube de métal lisse soutenu par un bipode et une plaque de base.
Son seul mécanisme c'est la manivelle de hausse qui incline le tube
de 40 à 85 °.
La charge de propulsion est située autour de la queue
de l'obus et la stabilité du vol est également assurée
par un empenage à ailettes.
Longueur
du tube : 73 cm
Poids total : 20 kg
Portée maximum : 1800 m
Cadence de tir : 25 coups /min
Le manuel d'instruction prévoyait 40 heures de formation
pour faire partie du " 60mm Mortar Squad" qui ne comporte que 5
hommes. Un chef de groupe (sergent) 1 tireur et un assistant (chargeur) et
2 pourvoyeurs en munitions.
Les munitions sont, à part le calibre, du même
type que celles du M1:
- M49A2 HE (hight explosive) à
fragmentations (plus de 200 éclats sur un rayon mortel de 17 m)
- M302 RP ou WP (R pour Red -rouge-
production de fumées en signalisation du point d'impact ; W pour white
-blanc- écran de fumée protecteur. Les 2 avec pouoir incendiaire
et fragmentations.
Il existe une plaque de base "lourde" pour installation
du mortier en "fixe" dans une position défensive permanante.
Extrait manuel instructions
1 : "chargeur" prend la roquette dans la main gauche.
2 : Insertion dans le tube. Enlèvement de la goupille des écurité
3 : Mise en place sur les cames dans le tube. Seule la partie arrière de la roquette dépasse.
4 : Le fil de contact électrique est sorti de son logement
5 : Fermeture du circuit électrique par insertion du contact sur le tube
6 : Le "chargeur signale par contact et parole que l'arme est prête à tirer.
Modèle M1
Dénomination
officielle : M1 Rocket Launcher
Surnommé "Bazooka" du nom de l'instrument de musique de Bob
Burns qui avait modifié son trombonne et qui du fait, faisait que le
L.R. lui ressemble.
Par la suite, le terme de "Bazooka" désignera tout lance
roquette portable par un seul homme.
Historique : Après
la 1ère guerre mondiale, on recherche une arme anti chars qui soit
très facilement déplaçable, si possible par un seul homme
et qui, contrairement aux canons anti chars, ne nécessite ni moyen
de traction ni servants en nombre.
Les travaux de recherche se font à partir du tube
de mortier de 60 mm de 1919.
Le choix se porte sur une munition projetée par réaction
pour éviter le recul trop important de la grenade anti-chars à
fusil.
Le déclenchement du tir se fera électriquement
Le modème définitif est mis au point en 1942.
Mais
cette arme n'est pas sans défauts importants : La flamme à l'arrière
du tube est un problème. Non seulement il faut disposer d'un espace
assez important mais ces flammes font que le repérage du tireur est
immédiat.
La précision laisse aussi beaucoup à désirer
et l'efficacité de la puissance de destruction est faible par rapport
aux chars allemends qui sont puissants : Panther et Tigre. Il fallait que
le coup atteigne un point faible comme les chenilles ou l'arrière du
tank. Heureusement que ces chars sont beaucoup moins fréquents que
les autres blindés plus légers et plus nombreux ce qui fait
que finalement, c'est une arme assez appréciés des fantassins.
Fonctionnement :
Le tir se fait au coup par coup à raison de 2 coups par minute
L'arme pèse 5,8 kg pour une longuer totale de 1390
mm
Sa portée efficace est de 200 à 300 m avec
une portée maxi de 700 m
Elle tire des roquettes de calibre 60 mm à charge
creuse capables de percer 60 mm de blindage.
Les différentes versions :
Le M1 A1 : C'est
une version améliorée du M1 car ce dernier avait des problèmes
de fiabilité de la conception et de la mise à feu électrique.
Toujours de calibre 60, la roquette est capable de percer
des blindages de 80 mm avec des angles d'impact pouvant aller jusqu'à
30°
La 1ère prte le nom de M6 mais son manque de fiabilité
(explosion prématurée, roquette coincée dans le tube)
fait qu'elle sera vite améliorée et remplacée par le
M6 A1, en même temps qu'apparaît le tube M1A1 en Aout 1943.
La poignée en
bois comprend le pontet, la détente par contact électrique.
La crosse en bois s'adapte à l'épaule et comporte deux compartiments
pour le logement de 4 piles : 2 pour l'utilisation et 2 de secours). Elle
dispose aussi de la petite lampe du signal de confirmation de contact électrique
fermé : roquette introduite, arme prète
à faire feu.
Le système de visée est sur le côté gauche. Le
guidon est constitué de 3 repères pour visées à
100 m, 200 m et 300 m.
Pour les autres distance, le tireur vise "à l'estime".
Le cône évidé de garde arrière est destiné
à facilité le chargement et protège le tube des chocs
et des déformations. Il empèche aussi les saletés (terre,
boue...) de polluer le tube quand l'arme est posée verticalement sur
le sol.
La partie arrière du tube comporte aussi des encoches en forme de came
dans lesquelles se mettent les encoches de la roquette afin que cette dernière
ne ressorte pas du tube avant le tir si jamais l'utilisateur donnait un angle
négatif à son arme.
Ces encoches ne sont jamais peintes car elles servent aussi de contacteurs
électriques. La forme de came est donnée pour libérer
la roquette lors du tir.
Le déflecteur de bouche (flash déflector) est chargé
de protéger le tireur du souffle et des particules brûlantes
de la charge propulsive. Il est constitué d'un treillis métallique
à très fines mailles et peut se démonter/remonter à
volonté grâce à un collier de fixation avec vis et écrou.
Les M1A1 sont stockés par pack de 6 dans des cAontainers de transport. Chacun d'eux comporte aussi 6 bretelles de transport pour l'arme ainsi que 6 déflecteurs de bouche.
Les roquettes sont placées individuellement dans des tubes en fibre. Ces tubes sont conditionnés par 20 dans des caisses en bois.
L'exploitation du "bazooka"
nécessite toujours deux personnels. Ces soldats ne sont pas uniquement
à son service mais c'est une "spécialité" supplémentaire,
en plus de la tâche prévue.
Il était d'ailleurs recommandé de former le maximum de personnels
à l'utilisation de l'arme. Chacun était donc succeptible de
s'en servir.
L'arme conservera pourtant son défaut majeur : l'équipe chargée
de cette arme doit souvent se mettre à découvert pour approcher
la cible avec un bon champ de tir, avec tous les risques que cela comporte...
Le M9 : Apparait
en Juin 1943
Le tube se démonte en 2 parties facilitant ainsi
le transport pour des troupes aéroportées.
La poignée devient une crosse métallique qui
permet le tir selon les 4 positions classiques : debout, assis, à genou
ou couché.
Le viseur est optique au lieu de métallique
Les cônes avant et arrière sont plus importants
La munition est capable de percer 125 mm d'acier
En septembre 1944 le
M9 est remplacé par le M9 A1
dont le sytème d'allumage devient magnéto-électrique
en remplacement de l'allumage par piles et surtout il ne nécessite
plus qu'une seule personne à son service : l'opérateur devient
aussi le chargeur.
Mais
toutes ces modifications font que l'arme s'agrandit à 1,55 m (61 pouces)
et devient plus lourde : 6,5 kg (14,3 lbs)
De léger et maniable, le lance roquette devient lourd
et son utilisation devient complexe.
Le blindage des chars ennemis progresse aussi et les roquettes
ne deviennent à nouveau qu'efficaces que sur les points faibles (chenilles,
compartiment moteur, arrière...)
L'armée US réfléchit à un nouveau
modèle mais sa conception finale donnant le M20 ne se fera qu'après
la guerre.