Les 
    américains, après l'échec de la Tête de Pont de 
    Dornot, du 8 au 15 Septembre, et les difficultés de celle d'Arnaville 
    qui est en cours, se rendent compte que le Fort Driant est une sérieuse 
    épine dans leur pied et qu'il faut la supprimer.
       Le Fort a résisté à l'infanterie et 
    à l'artillerie et l'Etat Major pense que c'est grâce à 
    l'aviation que se jouera la réussite.
    
       Le Général Walker prévoit donc, pour 
    le 21 Septembre, une attaque simultanée par l'aviation, l'infanterie 
    de la 5ème Division et la 7ème Division Blindée : D'abord 
    interventions de bombardiers lourds, puis une première vague d'attaque 
    de l'infanterie soutenue à la fois par l'artillerie et des bombardiers 
    moyens. Viendrait ensuite l'assaut ultime par l'infanterie.
   Mais 
    la hiérarchie du 12 ème Army Group (aviation) modifie la donne 
    en précisant que seuls des bombardiers moyens interviendraient et encore, 
    si aucune priorité n'est donnée ailleurs et si la météo 
    le permet.
       Pour l'aviation, en effet, il y avait des objectifs différents 
    : la région d'Aix la Chapelle et le percement de la "West Wall". 
    Le soutien aérien ne pourra être accordé qu'au jour le 
    jour.
Cette opération porte le nom de code : "Opération Thunderbolt".
Le Colonel Yuill, commandant le 11ème Régiment d'Infanterie est persuadé que le Fort va céder et soumet l'idée à la 5 èmè Division.
   Les 
    estimations par les américains des forces allemandes qu'ils ont en 
    face, font que seul un bataillon participera à l'attaque.
    
       Un autre problème subsiste : personne ne dispose 
    des plans détaillés du Fort. On utilisera donc des cartes routières 
    au 1/50 000 mais ces cartes sont trop peu détaillées pour une 
    exploitation correcte. A Paris, on trouve des cartes de la région au 
    1/20 000 que l'on fait rapatrier sur le secteur.
       On retrouve aussi le Commandant Nicolas, un officier français, 
    qui a été responsable des travaux de réfection de la 
    ligne Maginot. Il est affecté au XXème Corps US comme "conseiller 
    technique".
       Interviennent aussi dans cette histoire de plans, deux autres 
    français : M. Tonnelier, ex directeur du Service d'Entretien du Q.G. 
    du Génie de Metz et qui possède une grande connaissance des 
    fortifications messines et surtout le Colonel Collier, ancien Commandant du 
    Génie de Metz. Collier avait "planqué" les plans des 
    forts avant l'occupation de 1940. On récupère ces plans et une 
    équipe d'étude est crée.
       Les plans sont retravaillés pour être exploités 
    par la troupe et quadrillés pour des repérages destinés 
    à l'artillerie. Des maquettes sont construites. La reconnaissance aérienne 
    valide le tout.
Lieutenant Général Walton H. Walker un fidèle parmi les fidèles a tel point qu'il est surnommé : Patton's Bulldog.
Ici avec Patton
Le 26 Septembre 1944 :
   Les 
    chasseurs bombardiers interviennent à la fois sur Driant mais aussi 
    sur le Groupe Fortifié Verdun (Forts Sommy et St Blaise). Ils lachent 
    des bombes au Napalm, mais le ciel couvert gêne les interventions.
       C'est le 405th Figter Group basé à Saint Dizier 
    qui est chargé de l'attaque. Elle se déroulera en 3 parties 
    :
1 
     Première attaque menée par le 511th 
    Fighter Squadron : 12 avions P 47 Thunderbolt
            4 P 47 emportent 2 bombes 
    explosives de 450 kg chacun
            8 emportent chacun 1 bombe 
    au Napalm  
           2 avions armés 
    des bombes de 450 kg ne décollent pas, en panne
             Résultats : 4 
    bombes de 450 kg et 6 au Napalm touchent la cible
    
    2 Deuxième attaque 5 minutes plus tard par le 510th F.S. 
    (P 47 toujours)
            6 bombes de 450 kg et 8 au 
    napalm
3 Troisième 
    attaque par le 509 th F.S. 
             7 bombes de 450 kg et 
    7 au Napalm
    
        Ces attaques sont effectuées à basse altitude 
    et sans perte      
    
    
Ci contre : Bombe au Napalm sur le Fort St Blaise. Un deuxième P47 descend en piqué pour larguer sa propre bombe.
Le 27 Septembre 1944 
    :
       Le ciel est enfin dégagé et 
    l'aviation reprend ses bombardements qui cesseront vers 14 h 15, heure décidée 
    de l'attaque.
       Y participent le 2ème bataillon du Colonel Yuill 
    renforcé par une compagnie de Tanks Destroyers et une compagnie médicale.
       Le 19ème d'Artillerie (19th Field Artillery Battalion) 
    est chargé de la couverture de protection et l'artillerie de la Division 
    est en attente, prête à seconder.
       L'artillerie entre en action (8 batteries) à l'aide 
    d'obusiers de 200 et de 240 mm.
       Deux compagnies, la E et la G, sont prêtes, rassemblées 
    au bas du Fort côté Sud-Ouest.
       Les allemands encaissent en silence.
    
       A l'heure décidée, les Gi's s'élancent...pour 
    se retrouver face à un feu nourri de toutes les armes dont les allemands 
    disposent.
       Le Chemical Compagny crée un écran de fumées 
    pour protéger de la vue l'avance des soldats qui arrivent au réseau 
    de barbelés devant la douve du Nord-Est des casernes centrales.
       Mais cette zone est sous le feu des bunkers bien camouflés 
    et l'avance est stoppée à 300 m des ouvrages.
       Les Tanks Destroyers essaient de s'approcher des casemates, 
    ouvrent le feu mais ne font que peu de dégats sur le béton armé.
    
       Les hommes creusent alors des trous individuels (Fox Holl) 
    et se rendent compte que leur progression s'arrête là.
    
       A 18 heure 30 l'ordre de repli est donné. Le matériel 
    de démolition est abondonné sur place. Les US laissent 18 hommes 
    tombés sur le terrain.
       Au cours du débriefing de l'attaque, une conclusion 
    s'impose : les barbelés et la profondeur de leurs réseau sont 
    un obstacle majeur. On ne peut s'approcher des ouvrages pour utiliser les 
    torpilles bangalores, ces tubes explosifs qu'on glisse dans les ouvertures 
    des ouvrages. (voir page spéciale : les armes utilisée au Fort 
    Driant)
    
       La 5ème Division depuis le débarquement a 
    subi plus de 3056 tués, blessés ou disparus et elle est alors 
    considérée comme "affaiblie" par l'Etat Major.
Les estimations faites le 17 Septembre se sont avérées fausses et les américains ont oublié un principe d'école : pour enlever une position retranchée et fortifiée, il faut un rapport de force de 1 à 3 de la part des attaquants.
Le 
    28 Septembre 1944 :
       Rencontre au sommet. Patton, Walker et Irwin évaluent 
    les résultats de la veille. Irwin émet quelques réserves 
    vu l'importance des pertes du 27. Walker, lui, trouve que ses troupes et leurs 
    chefs manquent d'agressivité. Mais tous constatent que ces barbelés 
    sont un problème sérieux d'autant plus que les reconnaissances 
    aériennes ne permettent pas de les déceler.
       Le réseau de casemates et leurs souterrains à 
    sorties secrètes sont également évoqués, car c'est 
    ce jour que le plan détaillé du Fort est enfin obtenu.
   La 
    décision est prise de reprendre l'attaque le 29, mais Patton tempère 
    et décide d'attaquer le 3 Octobre. Ce sera une attaque à la 
    fois de blindés et d'infanterie. Y participeront :
                - 
    Le 2ème Bataillon renforcé par la Compagnie B du 1er Bataillon 
    avec comme objectif l'angle Sud-Ouest.
                - 
    La Compagnie E retrouvera le coin déjà connu du Nord-Ouest.
                - 
    La Compagnie G sera en renfort prête à exploiter les premiers 
    signes de dominations des autres Compagnies
                - 
    Les blindés seront en soutien direct : 11 chars moyens, 5 légers, 
    4 obusiers auto-moteurs de 105 mm et 2 Tank Doozer (blindé               équipé 
    d'une lame de bulldozer à l'avant ) qui seront chargés de combler 
    les fossés.
                - 
    L'artillerie de tout le Corps d'Artillerie sera sollicitée.
                - 
    Le Génie devra s'occuper des barbelés.
                - 
    Le Chemical déployera un écran de fumée conséquent
                - 
    Le tout commencera avec un bombardement aérien d'importance.
Du 28 Septembre au 3 Octobre : les préparatifs
Ceux du Génie 
    : Tout un arsenal se prépare dans un seul but : détruire 
    les barbelés. On prépare les classiques "Torpilles Bangalores", 
    des perches, des sacs d'explosif, des lance-flammes et chose nouvelle : des 
    "Snakes" 
      Il s'agit de tubes métalliques de diamètre 150 mm 
    soudés l'un au bout de l'autre sur une longueur de 16 m et bourrés 
    d'explosifs. Ces tubes doivent être fixés à l'avant d'un 
    char, glissés sous le réseau de barbelés. Leur explosion 
    doit y ouvrir une brêche dans laquelle les fantassins pourront passer. 
    Ces tubes viennent très probablement de l'usine de Pont à Mousson, 
    proche.
Les 
    missions détaillées des blindés : 
         A : Percer les défenses et les réseaux 
    de barbelés à l'aide de 3 "Snakes" et du système 
    "Hedgecutters" (gigantesque coupe-haies monté à l'avant 
    des blindés)
         B : Neutraliser les "Pillsbox" (abri 
    fortifié) et les bunkers par l'utilisation de canons de 76 mm à 
    haute vélocité montés sur les chars.
         C : Soutenir l'infanterie 
         D : Assurer le ravitaillement des troupes engagées 
    sur le Fort. Ce seront les chars légers "Stuart" de la D 
    Companie qui auront cette tâche.
    
    
    Les moyens :Le 735 th Tanks.Bat. engagera 15 chars Sherman soit 
                 - 
    11 chars M4 A3 avec canon de 76 mm
                 - 
    4 chars Sherman avec obusier de 105 mm en tourelle
                 - 
    2 Tankdozers
                Points 
    particuliers : les 15 chars sont divisés en 3 sections de 5 blindés 
    chacune.
                A 
    la demande de l'infanterie, des grands numéros sont peints sur 
    les tourelles pour mieux les identifier. De 1 à 11 en blanc pour les 
    76              mm 
    et de 1 à 4 (couleur ?) pour les SP. 105 mm. De plus, les chars des 
    chefs de section auront leurs numéros de soulignés.
                Un 
    char aura un équipement radio plus complet pour assurer la coordination 
    de l'ensemble des forces.


Le 3 Octobre 1944 : l'attaque (Visualiser la carte détaillée de l'attaque)
   Le 
    soutien aérien n'est pas au rendez-vous : mauvaise météo. 
    Seuls quelques chasseurs bombardiers lachent des bombes au Napalm. L'attaque 
    est effectuée par le 405 F.G. qui largue, vers 10 h 15, 22 bombes de 
    225 kg.
       A 12 h le général Irwin lance ses troupes 
    mais tout commence plutôt mal.
    
    Les chars : 
        Les "Snakes" se sont détachés des 
    chars ou se sont cassés à cause des irrégularités 
    du terrain pour être finalement abondonnés sur place.
        Les Tankdozers sont tombés en panne : un mauvais 
    choix de chenilles (des chenilles en acier à la place de chenilles 
    en caoutchouc) et du manque de puissance de leur moteur Continental fait qu'ils 
    vont patiner sur le sol rocailleux. Les conducteurs vont emballer les lourds 
    engins avec pour résultats de casser la boîte de vitesses pour 
    l'un et l'arrivée d'essence pour l'autre. A 15h57 ils sont déclarés 
    "hors action", et à 16 h15 Irwin demande à ce que 
    2 autres tankdozer soient trouvés au plus vite.
       Les blindés équipés d'edgecutter écrasent 
    les barbelés, ouvrent un passage que la Compagnie B emprunte pour attaquer 
    les casernements 3 et 4 en laissant les casemates à d'autres. Les allemands 
    répliquent à l'arme légère.
       Les chars jouent "la chèvre" en concentrant 
    les tirs sur eux et permettent aux soldats d'atteindre l'objectif vers 14 
    h.
       Concernant les blindés toujours, le premier à 
    avoir écrasé les barbelés saute sur une mine.
    
       Détails de l'engagement et des pertes : 
       Le 735 th a perdu : 6 chars M4 A3 76 mm; 3 chars Sherman 
    105 mm, 2 tankdozers et 3 chars "Stuart" sont endommagés 
    par l'artillerie.
       La partie Nord du Fort : Ce sont les 76 mm immatriculés 
    de 1 à 4 plus 1 SP 105 mm qui sont engagés dans le secteur. 
    Un seul sera détruit : le N° 3 du S/Lt Jones. Il reçoit 
    un tir de Panzerfaust dans la tourelle alors que juste avant, un autre tir 
    est passé juste au-dessus. Les 3 hommes dans la tourelle sont blessés. 
    L'assaut sera stoppée car une contre attaque allemande se développe 
    sur le flanc gauche et les chars, appelés, font alors mouvement vers 
    elle.
       La Batterie D : Ce sont 6 chars qui sont détruits 
    autour de cette batterie : 3 Sherman 76 mm et 3 SP 105 mm.
           - Un SP 105 mm brûlé 
    (?), un détruit par l'artillerie (1 homme tué), 1 capturé 
    avec l'équipage fait prisonnier.
           - Un M4 A3 76 mm détruit 
    par un tir de char allemand dans la tourelle ( 3hommes tués) et deux 
    détruits par des tirs de Panzerfaust.
    
    Le génie : Le génie ne parvient pas à faire sauter 
    les blokhaus malgrés des tentatives agresives et répétées.
    
    La Compagnie E: Elle est chargée du secteur Nord-Ouest.
       Elle s'empêtre dans les barbelés pour être 
    ensuite accueillie par le même déluge de feu que la dernière 
    fois. La pente, fort raide, ne permet pas aux blindés en appui de jouer 
    leur rôle et ils se contentent de nouveau de tirer sur les casemates.
       Les hommes s'enterrent dans des trous individuels, sous 
    une pluie de balles. La relève n'arrivera que 4 jours plus tard.
       La compagnie E : perd 55 hommes au cours de ces combats 
    qui font l'essentiel de l'attaque.
   Les 
    bunkers et casemates sont un vrai casse-tête : 
       Soit ils sont encore occupés, les Gi's attaquent 
    à coup de grenades au phosphore, de lance-flammes et investissent des 
    locaux ...vides. Les allemands ont utilisé les sorties camouflées, 
    les tunnels, etc...
       Soit ils paraissent vides et des lancers de grenades en 
    sécurité font apparaître des soldats allemands blessés.
       Cette structure du Fort va poser, tout au long des attaques 
    en surface des Gi's, des problèmes et des surprises. Un blockhaus libéré, 
    donc sans danger se retrouve à nouveau sous occupation allemande et 
    du coup devient suspect et dangereux.
La compagnie B : 
    (Angle Sud-Ouest)
       La tentative de pénétrer dans les bunkers 
    3 et 4 ne réussit pas. Les constructions sont solides et bien conçues. 
    Les chars s'en approchent à près de 30 m et leurs tirs ne provoquent 
    que de petits éclats dans le béton. 
       L'enthousiasme des américains commence à baisser 
    et le moral chute encore plus quand ils reçoivent, en plus des tirs 
    des armes propres du Fort, celui des Forts avoisinnants et ceux de l'artillerie 
    allemande basée dans la banlieue de Metz.
       Il faudra la découverte sur le toit du bunker 3 par 
    le Gi's Holmlund, après une escalade non sans danger, de bouches d'aération. 
    Les couvercles sont démontés et les ventilations sont bourrées 
    de Torpilles Bangalores. L'explosion fait trembler tout l'ouvrage et les allemands 
    finissent par se rendre. Les américains découvrent alors que 
    seuls les blessés se sont avoués vaincus et que la majorité 
    de l'effectif a rejoint le bunker 4 par les souterrains.
       Holmlund sera récompensé par son exploit en 
    recevant la "Distinguised Service Cross" mais sera tué plus 
    tard, sur le même toit en vérifiant une position de sa section.
    
       La "4" est impossible à escalader car le 
    toit est sous les tirs croisés (et précis) d'armes des autres 
    ouvrages.
       Un tir direct sur la porte par un char 105 mm la fait sauter. 
    Les 4 survivants de la section pénètrent à l'intérieur 
    et réussissent, pièce après piece, à investir 
    l'ensemble.
       Une autre section de la Compagnie B part s'occuper de la 
    Batterie E. Elle dispose de lance-flammes ( 4 au total mais un seul est en 
    état de marche correct). Le lieutenant Van Horn réussit à 
    forcer la portes des barraquements principaux aidé par un seul homme 
    le couvrant. Ils tombent tous les deux.
    
   Le 
    commandant Anderson, commandant la B, s'aperçoit alors que toute la 
    compagnie est dispersée dans le Sud du Fort. Il organise alors la position 
    en défense afin de tenir le terrain conquis. Tout cela sous le feu 
    de l'ennemi qui n'arrête pas et qui s'intensifie même.
       Son PC sera le Bunker 3, blindés en position tout 
    autour et protégé par l'infanterie installée à 
    l'extérieur dans des trous individuels.
La 
    compagnie G : : Elle est dirigée par le Capitaine Gerrie (héros 
    distingué lors de la tentative de Tête de Pont de Dornot) 
       Elle arrive au sommet du Fort vers 17 h. La nuit tombe et 
    les soldats se retrouvent, sans le vouloir, sur le flanc droit de la Compagnie 
    B. Les hommes de la G sont pour la plupart de jeunes recrues sans expérience.
       Dans la nuit du 3 au 4, les allemands, toujours maîtres 
    de la route venant d'Ars et menant au Fort ainsi que de la partie basse du 
    ravin de la Mance, profitent de l'obscurité pour renforcer l'effectif 
    du Fort. Ils empruntent les tunnels, et semblant surgir de nulle part, lancent 
    des attaques conséquentes.
       La Compagnie G vacille dangereusement , mais le jour se 
    lève.      
       
   La 
    Compagnie G, très malmenée dans la nuit, voit les renforts arriver. 
    Il s'agit de la Compagnie K du 2ème Régiment d'Infanterie.
       Les américains réussisent à tenir le 
    Sud du Fort : 3 Compagnies ont participé à l'attaque et 2 ont 
    subi des pertes importantes (110 hommes).
       Les allemands, eux, sont à l'abri, grâce aux 
    protections du Fort. Les élèves officiers font preuve de courage 
    et de tenacité et pour eux, les casemates perdues la veille, n'ont 
    pas de rôle primordial dans la défense du Fort.
    
       Patton s'entête à vouloir à tout prix 
    conquérir le Fort : "Même si ça doit prendre tous 
    les effectifs du XXème, je ne permettrai pas qu'une attaque menée 
    par elle échoue ! ".
    
       La journée se passe pour les américains à 
    tenter vainement de pénétrer dans les batteries et casernements 
    principaux pour finalement se protéger dans des abris de fortune ou 
    dans des trous individuels.
       Les allemands, eux, font en sorte que la surface du Fort 
    devienne impossible à fréquenter : seuls les chars permettent 
    le ravitaillement en armes et en nourriture des Gi's.
       Dès la tombée de la nuit, les allemands, connaissant 
    parfaitement le terrain, ressortent par les ouvertures secrètes, s'infiltrent 
    dans les lignes US en créant, une fois de plus, surprises, confusions 
    et pertes importantes.
        De plus, les communications dans le Fort lui même 
    et avec l'arrière fonctionnent toujours et permettent une excellente 
    coordination des interventions.
    
       C'est au cours de cette journée que les américains, 
    grâce aux prisonniers faits, sont renseignés sur les unités 
    et les effectifs défendant la zone du Fort. Ils apprennent aussi l'inefficacité 
    des tirs de l'artillerie ainsi que le peu de pertes dues aux attaques aériennes. 
    Enfin des précisions intéressantes leur sont données 
    sur la défense des entrées des différents ouvrages et 
    surtout que si les batteries sous coupelles du Fort restent silencieuses, 
    c'est que les obus dont elles disposent sont françaises d'origine et 
    que des fusées adéquates sont introuvables. 
Le 
    6 Octobre 1944 
    
       Au matin, le 3ème Bataillon du 2ème 
    Régiment d'Infanterie arrive à son tour en renfort.
        Les 1er Bat., le 3ème Bat. et la totalité 
    du 7th Combat Engineer Battalion forment la "Task Force" prévue 
    la veille.
    
        L'attaque doit être relancée le lendemain 
    mais on s'oriente vers une tentative de pénétration des galeries 
    et autres souterrains car la surface du Fort, en pleine journée est 
    impraticable.
    
        Dès l'aube, des patrouilles allemandes lancent 
    de brèves contre-attaques, appuyées par deux canon automoteurs.
    
        L'Artillerie US se concentre pour soutenir l'Infanterie 
    et tenter de détruire les batteries allemandes ainsi que celles des 
    environs. Tout le Corps d'Artillerie, tout calibre confondu, est regroupé 
    mais le Fort lui même ne semble pas vraiment souffrir. A tel point que 
    les tourelles blindées des toits se relèvent en position de 
    tir et répondent aux tirs Us dans un combat d'artillerie sans précédent. 
    Les allemands ont donc trouvé des fusées permettant l'utilisation 
    des obus à leur disposition.
       Il faudra attendre la fin du Fort pour s'apercevoir que 
    plusieurs canons avaient quand même subi des dégats conséquents.
    
       Les Gi's réussisent à neutraliser et à 
    occuper un bunker "clé" au Sud de la Batterie E.
   L'action 
    des chars US : Le matin du 6, les tanks N° 6 (souligné donc 
    Chef de Section ), 7 et 8 avancent pour soutenir l'action des hommes d'Infanterie 
    mais à 8 h 45, le char de tête, celui du Lieutenant Town est 
    touché à une chenille. Char allemand ? Panzerfaust ? Mine ? 
    Les avis divergent, mais il semblerait qu'à la vue de l'état 
    des chenilles et du train de roulement, ce serait une mine dans un premier 
    temps puis qu'ensuite il ait subi un tir d'achèvement. Le vétéran 
    Tom Tucker parle d'un char allemand, le lieutenant Town parle d'un tir de 
    "Bazookamann). Bref, il se retrouve immobilisé 
    au milieu du passage et les deux autres blindés qui suivent, bloqués 
    décident de faire demi-tour pour se mettre en position défensive 
    près de la Caserne S. 
       Le char N° 11 (souligné) du Lt Bauer reçoit 
    l'ordre radio de se dégager des combats dans la partie Sud pour rejoindre 
    le PC US qui se trouve dans la partie Nord. Ne le voyant pas arriver, une 
    patrouille est envoyée à sa rencontre. Elle trouvera l'engin 
    immobilisé avec un impact dans la tourelle. Le Lt Bauer et un membre 
    de l'équipage sont retrouvés morts dans le char.
       Un autre chef de char qui avait oublié de déployer 
    un panneau de reconnaissance aérienne sur son tank a été 
    gravement touché par un tireur d'élite allemand alors qu'il 
    sortait de son blindé pour mettre le panneau en place.
    
       L'aviation : Les avions placent ce jour 3 coups directs 
    dans le coin Sud-Est du fort et observent aussitôt après les 
    mouvements des chars US. Ils lachent aussi 16 bombes de 225 kg puis pratiquent 
    le "Strafing" : attaque de cible au sol par l'avion volant à 
    basse altitude, soit avec leurs armes automatiques soit avec des bombes.

   Le 
    plan de bataille du jour est la combinaison d'attaques en surface et dans 
    les souterrains car les plans révèlent qu'il existe des tunnels 
    entre les bunker 3 et 4 vers les Batteries P et D ainsi que vers les casernements 
    centraux.
       Le bunker pris la veille est occupé et servira de 
    liaison téléphonique avec le Q.G.
       Ce téléphone servira souvent la nuit du 6 
    au 7. Mais retourné avec le bunker lui même dans les mains allemandes, 
    il est utilisé par un officier parlant couremment l'anglais. Les allemands 
    apprennent ainsi les conditions de l'attaque de la journée et l'effet 
    de surprise ne jouera pas. Bien au contraire.
       A 10 h toute la partie Sud est reprise alors qu'elle avait 
    été abondonnée lors du repli du 11 th Ing. Reg. le 5 
    octobre.
       Dans l'après midi, les allemands attaquent des deux 
    côtés à la fois, défont deux sections et font prisonniers 
    le commandant de la Compagnie B ainsi que deux observateurs d'artillerie.
       Les américains du 1er Bat. et du 3ème Bat. 
    parviennent à tenir le terrain en surface mais sans contenir le moindre 
    mètre supplémentaire.
   Sous 
    terre : Malgré l'opposition du commandant français (l'expert 
    du Fort) la Compagnie Cdu 10 th Inf. Reg. et le génie entre par le 
    Bunker 4 dans le tunnel mais se heurtent au bout de 60 m environ à 
    une porte blindée fermée qui s'oppose à la progression.
       Les hommes du Génie, malgré les conditions 
    pénibles réussissent à percer la porte en acier de 50 
    mm d'épais pour trouver derrière un empilement occupant tout 
    le couloir (3 m de haut pour un mètre de large) et ce sur plus de 7 
    m de long. Il s'agit de vieux canons et de débris divers qu'il faudra 
    découper au chalumeau et faire sauter. Ce travail de déblaiement 
    durera jusqu'au 8 Octobre au matin.
       Les conditions sont extrèmes, les fumées des 
    explosions mélées à celles des chalumeaux sont telles 
    que les hommes doivent évacuer le tunnel à chaque explosion 
    de nettoyage malgré les masques à gaz peu efficaces.
       De plus, dans le tunnel, côté allemand, des 
    bruits divers font craindre une contre attaque.
       Le Génie place une "BeeHive", une charge 
    explosive de 30 kg srnummée "Ruche d'abeilles". A l'explosion, 
    les fumées envahissent non seulement le boyau mais aussi le bunker 
    de départ où sont les hommes et les blessés. Le tunnel 
    reste impossible pendant plus de 2 heures et certains, dans le bunker, pour 
    avoir un peu d'air frais préfèrent affronter les balles ennemies.
       Des sytèmes de ventilation, tous plus ingénieux 
    les uns que les autres, sont tentés mais restent totalement inefficaces.
       Par le trou occasionné dans la porte, les allemands 
    lancent des grenades et mettent une mitrailleuse en batterie.
       Les Gi's érigent une protection faite de sacs de 
    terre et y installent également une mitrailleuse. Les échanges 
    durent toute la nuit mais de façon ponctuelle.
    
    En surface, le projet contre les Batteries E et D initialement prévus 
    dans la nuit du 8 au 9 est remis en cause à cause du manque de clarté 
    de la situation générale. 
Le 8 Octobre 1944
   Les 
    allemands placent des charges explosives aux endroits stratégiques 
    et répliquent aux tirs US. Ceci dure toute la journée et une 
    partie de la nuit.
       Le 3ème Bat. du 2ème Régiment d'Infanterie 
    est arrivé en renfort et est installé dans le Bunker S.
    
       Le Général Warnock essaie vainement de positionner 
    les Compagnies et les Sections dans l'espace dont il dispose.
   Le 
    matin rencontre 
    des généraux Walker, Irwin et Warnock. Patton 
    est absent mais il est représenté par le général 
    Gay. Le bilan est fait des combats du 3 au 8 Octobre : 21 officiers et 485 
    hommes tués, blessés ou disparus. Bilan lourd face au peu d'hommes 
    engagés et aux résultats nuls obtenus.
       Faut-il poursuivre ou non cette offensive contre le Fort 
    ?
       Warnock précise que les attaques de jour coûtent 
    chers en hommes et que la nuit cela vire au combat individuel avec des allemands 
    présents partout sans qu'on sache par où ils arrivent. 
    Il demande l'arrêt des combats de surface en continuant 
    la conquète par les souterrains. Mais ce plan nécessite des 
    renforts trop importants, au minimum 4 bataillons, pour être validé. 
    
       Gray ordonne l'arrêt des combats avec 
    l'accord de Patton. C'est la première défaite reconnue de la 
    3ème Armée.
       Pendant ce temps, les combats sous terre continuent et les 
    allemands attaquent sans cesse en utilisant encore et toujours la même 
    tactique grâce aux galeries et sorties secrètes.
    
        Le Bunker 4 : Dans la galerie investie le 7/10, 
    le 2ème Régiment d'Infanterie a pris le relève du 10ème 
    et les americains améliorent leurs défenses : chicanes de murs 
    de sacs de 2 m d'épais au sommet duquel sont placés une mitrailleuse 
    et un bazooka. Ils entendent toujours les allemands travailler eux aussi.
       A 16 h 50, une explosion énorme retentit dans la 
    galerie. 12 hommes s'écroulent : 4 morts et 8 blessés. La fumée 
    et les gaz blessent 23 Gi's de plus. Cette explosion reste un mystère 
    : voulue ou accident ? Le plafond ne s'est pas écroulé malgré 
    les 90 kg (estimés) d'explosifs utilisés.
       Le mur de barrage est reconstruit et des hommes y seront 
    replacés.
       Cela va durer encore 3 jours. Les stocks d'eau et de munitions 
    commencent à être plus que critiques. L'hygiène n'existe 
    plus. Morts, blessés s'entassent. Ces conditions font plus penser à 
    des rats qu'à des hommes. 
    En 
    surface : Ce 
    n'est guère mieux. Les soldats sont bloqués dans leurs trous 
    individuels et la moindre tentative de sortie est immédiatement sanctionnée 
    par des tirs précis et efficaces. 
       La vie c'est le trou et tout se passe dans le trou : la 
    nouriture, les besoins, le sommeil, etc...
       Dans le blockhaus, on s'en sort un peu mieux : on peut se 
    déplacer pour se degourdir les jambes, on peut s'allonger pour dormir 
    mais les gaz, la poussière et les fumées ne sont pas des cadeaux.
Le 12 Octobre 1944
   Dans 
    la nuit du 12 au 13 Octobre, c'est l'évacuation des troupes US.
    
       Le Fort, isolé, restera allemand.
    
       Les allemands ne tirent que quelques rares coups de feu 
    et les troupes d'Infanterie US descendent la colline pour se mettre à 
    l'abri dans les bois. Un tir de barrage important protège le mouvement 
    de repli.
       Ils laissent derrière eux le Génie qui détruit 
    tout ce qui peut encore éventuellement être utilisé par 
    les allemands. Des engins explosifs avec retardateur (jusqu'à 6 heures) 
    sont placés un peu partout : abris, bunker, tunnels, égouts, 
    ...soit au total plus de 3 tonnes de TNT.
        Le génie évacue à son tour vers 23 
    h 30. Le Fort est laissé à lui même.
    
       La 5ème Division compte 64 tués, 547 blessés 
    et 187 disparus. Ce qui représente près de la moitié 
    des forces d'attaques. Sans oublier les épuisés, les gazés, 
    ... bref, beaucoup de monde mis provisoirement hors de combat.
Du 13 Octobre au 7 Décembre 1944
   Le 
    Fort Driant n'est plus attaqué directement. Il sert de cible à 
    l'aviation, reçoit des tirs de harcellement de l'Artillerie.
       Patton pourtant réclame sans cesse au "Bomber 
    Command" une intervention afin d'écraser le Fort et de "paver 
    l'enfer de ces sales batards d'Allemands".
       Le raid démandé pour des raisons de météo 
    et d'objectifs plus importants ailleurs n'a lieu que lors des opérations 
    d'encerclement et de libération de la ville de Metz.
       
Le 7 Novembre, veille des opérations prévues, dans l'après midi vers 16 h 30 ce sont 1300 bombardiers lourds et moyens qui lachent des centaines de tonnes de bombes explosives et au Napalm sur les forts de Metz sans que le Fort Driant lui même n'ait vraiment de graves dégats.
   Ce 
    sont ensuite des tirs d'artillerie réguliers. on parle même de 
    tirs de formation pour les nouveaux artilleurs US. 
       L'Infanterie n'intervient plus car les forts ne disposent 
    plus de moyens de tir et ne gênent pas les mouvements des convois US.
    
       Il suffit d'attendre.
   Le 
    17 Novembre : Le Général Kittel, nouveau gouverneur de la 
    Place de Metz depuis le 14 Novembre décide au soir que les Forts Driant 
    et Jeanne d'Arc et le Mont Saint Quentin serviront d'ultime bastion. Les autres 
    ouvrages doivent être évacués si la situation l'exige. 
    
    
       Le 23 Novembre, la 95 ème Division cède 
    la place au 3 ème Bataillon du 2ème Reg. d'Infanterie. La mission 
    consiste à la simple surveillance du Fort. Tous les chemins d'accès 
    sont minés et les tentatives des allemands pour trouver de l'eau et 
    de la nourriture n'amènent que des pertes humaines supplémentaires. 
    
       Le ravitaillement du Fort devient de moins en moins aisé. 
    Si la route d'accès vers Ars est encore possible, elle est longue et 
    sinueuse et régulièrement bombardée par les américains.
    Au début on utilise de véhicule hippomobiles conduits par des 
    HIWI (Hilfs Willige). Ce sont des volontaires recrutés parmi la population 
    des territoires occupés de l'Union Soviétique et qui servent 
    d'auxiliaires. Mais ces transports servent de cibles, subissent de lourdes 
    pertes et les chenillés doivent être utilisés. Leur manque 
    de discrétion alerte immédiatement les canons américains 
    qui ouvrent alors le feu. 
Après le 22 
    Novembre
    Les conditions dans le Fort deviennent précaires. Les moteurs diesel 
    des groupes électrogènes alimentant les batteries cuirassées 
    ne fonctionnent plus que pendant les phases de tirs, par soucis d'économie 
    de carburant et les artilleurs doivent, le reste du temps s'éclairer 
    à la bougie, quand ils en disposent.
    Le dernier convoi hippomobile qui ne pouvait plus redescendre du Fort parce 
    qu'il était en passe d'être encerclé a laissé ses 
    six chevaux le composant au Fort. Ils sont installés dans une casemate 
    et sont progressivement abattus pour fournir un peu de viande. Il ne reste 
    plus que des biscuits de guerre. Des tentatives de sorties nocturnes ont lieu 
    avec comme mission de chercher des pommes de terre dans les champs d'Ars ou 
    de voler des rations américaines.
    Le bombardement de harcèlement force les allemands à rester 
    en permanence dans les ouvrages devenus froids et humides. Ils font aussi 
    parfois des blessés comme cet artilleur du 938 ème Régiment 
    d'Artillerie Côtière qui manipulant la culasse d'un canon de 
    100 mm est projeté violemment contre la paroi de la coupole par l'explosion 
    à l'extérieur juste devant le tube d'un obus US. Le tube ayant 
    transmis le souffle, le soldat se blesse aux mains et au visage. Et le matériel 
    médical manque aussi.
    Les américains diffusent des messages par haut-parleurs pour rappeler 
    que Metz est tombée. Des tracts sont lancés...Le moral est encore 
    plus atteint quand les soldats, issus pour la plupart de Prusse Orientale, 
    apprennent que cette région vient d'être envahie par les troupes 
    russes. Ils s'inquiètent, à juste titre d'ailleurs, pour leur 
    familles restées là bas. 
Le Haut Commandement Allemand, à l'affut du moindre signe utilisable par la propagande, considère le Fort Driant comme une grande victoire nazi et les rapports parlent d'actions victorieuses du Hauptmann Weiler (Commandant de l'Ecole d'Officiers de Metz)..."les groupes d'assaut ont encerclés et détruits des forces ennemies bien supérieures en nombre."

Tract de propagande allemande du 14/11/1944
"Ici s'est écroulée 
    une attaque américaine "
    
    "Chaque mètre de terre dans le glacis de ce Fort aux portes de 
    la Bourgogne a été survolé par des obus.
    L'intention de l'Américain, de mettre la main sur le fort échoua.
    De nombreux tanks Sherman étaient détruits par nos positions. 
    Ici se trouve la coupole d'un blindé lourd qui a été 
    arraché et projeté par un coup au but allemand."
    
    
Le tract situe l'action aux portes bourguignones, mais il s'agit bien du Fort Driant.
                                                   Source 
    ADFM 
Le 8 Décembre 1944
Les allemands vaincus 
    par le manque d'eau et la faim détruisent leurs armes, quelques ouvrages 
    et se rendent.
    Ils étaient encore 670 
    
    Pour information :
    
       Le 26 Novembre : Fort Sommy du groupe fortifié 
    Verdun rend les armes. Il avait été un des objectifs principaux 
    de la Tête de Pont de Dornot les 7 et 8 Septembre 1944.
       
        Le 26 et le 27 Novembre : Le Fort Marival et l'ouvrage 
    de Bois La Dame sont retrouvés abondonnés.
         
       Le 6 décembre : C'est le Fort Saint Quentin 
    qui passe sous les couleurs des alliers.
    
       Le 7 Décembre : C'est au tour du Fort Plappeville 
    de capituler.
     
       Le 13 Décembre, le Fort Jeanne d'Arc, le dernier 
    à rester allemand, se rend. Il a tenu plus que les autres car il a 
    eu droit à des parachutages de ravitaillement.
En conclusion : 
    Les américains tirent une leçon des opérations contre 
    Driant : il est inutile de s'acharner avec peu de moyens. 
    Pour les autres Forts, il est décidé de contenir les garnisons 
    ennemies à l'intérieur des ouvrages, de prévoir un encerclement 
    général. En attendant, des entrainements intensifs sont programmés.
       Le 2ème Bataillon du 11ème Régiment 
    d'Infanterie est à l'honneur. C'est le même Bataillon qui a déja 
    subi et donné le meilleur lors de la tentative de traversée 
    de la Moselle à Dornot. 
Les "Diamant rouge" méritent leur nom !
Le Brigadier Général 
    Alan D. WARNOCK commandant en second de la 5 DI. 
    C'est lui qui a commandé personnellement l'attaque du Fort-Driant à 
    partir du 6 Oct. 
    Il est ici décoré par -peut-être le Général 
    PATTON de dos - après les combats du Fort .

En Janvier 1945
   Les 
    allemands créent une décoration spéciale de combat : 
    une bande de bras "Metz 1944". Elle récompensera les défenseurs 
    des fortifications de la ville de Metz.
       Hitler décide que cette bande sera commémorative 
    et attribuée à tout le personnel de la FahnenJunker Schule (école 
    d'officiers) 

Et après ?
   Le 
    Fort reste terrain militaire et sert aux services de déminage de la 
    Moselle pour la destruction des munitions et autres engins. Ils utilisent 
    la pointe Sud de l'ouvrage central N.
    
       De 1946 à 1949, il sert de visites commentées 
    de cadres divers et d'officiers de réserve.
    
       De nos jours, il est toujours terrain militaire. Un stand 
    de tirs de plein air et occasionnels y est installé et le Fort sert 
    de décor à des manoeuvres ou des entrainements de l'Armée 
    Française.
       L'accès est toujours inetrdit et tout est laissé 
    à l'abondon.
    
       Parmi les autres Forts, Jeanne d'Arc fut utilisé 
    par l'armée de l'air et les radars.
    
       Le seul Fort ouvert au public est le Groupe Fortifié 
    L'Aisne (Festen Wagner) appelé aussi aujourd'hui Fort de Verny. Il 
    est magnifiquement restauré par l'ADFM (Association pour la Découverte 
    de la Fortification Messine). C'est un "petit Driant" car les ouvrages 
    se ressemblent. Il suffit de contacter l'Association via le Net au http://www.fort-de-verny.org/.