Gorze, la libération en septembre
1944
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par Marcel Gourlot ,
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d'après une plaquette commémorative
produite en 1994
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- Le ler septembre, les Américains
sont à Verdun, mais une panne d'essence interrompt leur avance et
les immobilise. Quatre jours vont être nécessaires pour ravitailler
les unités bloquées et en particulier les unités blindées.
Ce laps de temps est mis à profit par les Allemands pour renforcer
leur dispositif de défense.
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- Le 31 août, la 5e compagnie
du 2e bataillon du groupe de combat, constituée par l'école
des Cadets (junkers) - Capitaine SCHORR est chargée d'organiser en
avant poste Gorze et ses abords, de façon à s'opposer à
l'avance des troupes américaines.
- La 2e section s'installe en bordure
ouest de Gorze avec pour mission d'interdire l'étroit passage séparant
la ferme Saint-Thiébault du cimetière.
- La 3e section prend position à
500 mètres au nord de Gorze pour arrêter les attaques venant
de Rezonville.
- La lère section est déployée
dans le village, au sud-est, pour détruire en priorité les
chars qui se seraient infiltrés.
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- Un groupe d'observation est placé
d'abord à Chambley ensuite aux Baraques. La compagnie dispose en
outre de deux canons antichars ainsi que d'un groupe de mortiers et de mitrailleuses.
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- Le 4 septembre, des colonnes blindées
de reconnaissance américaines sont repérées au nord-ouest
de Chambley. Ce même jour, la population de Gorze est rassemblée
par les Allemands. A 11 h 00, à pied, la colonne s'ébranle.
Elle arrivera à Metz vers 23 h 00. Ils regagneront Gorze ultérieurement.
Seuls restent les employés chargés de s'occuper des vieillards
de l'hospice et leurs familles.
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- Les Allemands s'activent, et durant
deux jours, posent des mines et piègent tout ce qui peut l'être,
y compris le corbillard !
Un habitant de Gorze, Eugène BAZIN, va réussir à renseigner
les Américains sur les moyens mis en oeuvre pour enrayer leur progression.
Son initiative va contribuer à préserver Gorze.
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- Le 5, au matin, un char américain
pousse une reconnaissance jusqu'aux Baraques. Il est détruit au "Panzerfaust"
par l'élément d'observation des Cadets. La colonne blindée
(32 chars) qui le suit est prise à partie par les mortiers et se
retire.
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Char
abandonné après sa destruction aux environs de Gorze |
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- Le 6, la 7e division blindée,
compte-tenu des pertes subies, est mise en appui-feu. Les chars ne dépassent
pas Bussières. Le Général IRWING met en action le 11e
régiment d'infanterie (5e division d'infanterie US).
Son 3e bataillon, élément en pointe, reçoit l'ordre
d'enlever le village de Gorze et ses débouchés. Le bataillon,
déployé en arc de cercle, s'empare des fermes des Baraques,
de Sainte Appoline, Saint Louis, Mazagran, Labeuville et Saint Thiébault.
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- Après un bref et violent combat,
à proximité du cimetière, qui fera 17 tués chez
les Allemands, les unités du 3e bataillon pénètrent
dans le village par la ferme de l'hospice.
Trois chars arrivent par la route de Rezonville, deux sont détruits
près du Tivoli.
Un accrochage a lieu rue de Novéant.
La 10e compagnie refoule une partie des Cadets vers les bois couronnant
Dornot. Le reliquat du groupe de combat rassemble son matériel et
se replie sur Novéant par la route.
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- photo à venir
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- Les derniers défenseurs allemands,
pris au piège, se réfugient dans la ferme Sainte Catherine
et la transforme en fortin.
Le 8, une compagnie du ler bataillon US va cerner la ferme.
Après un bref, mais dur affrontement, les Allemands sont délogés
et se rendent.
Durant deux jours, les sapeurs-démineurs vont déminer les
maisons, leurs dépendances, les jardins et les alentours du village.
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- Les habitants d'Ancy, de Dornot et
d'Ars-sur-Moselle vont affluer à Gorze. Ils viennent de connaître
l'enfer.
Gorze va devoir assurer la subsistance et l'hébergement de quelque
800 personnes.
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- photo à venir
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- Le 10 septembre, la cité accueille
les premiers officiels français, dont Raymond MONDON, chef de cabinet
du Commissaire de la République REBOURSET, qui retrouve ses parents
sains et saufs.
L'administration rétablit à Gorze la lère municipalité
en pays libéré.
De nombreux blessés sont soignés à l'hospice où
ils attendent leur évacuation sur Waville siège de l'hôpital
de la 5e Armée.
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- L'insécurité règne
: Les tirs du fort Driant atteignent les parties hautes du village. L'église,
I'hospice, les écoles, les maisons de la place de Bauvent et de la
rue de l'Abbaye sont touchés.
Trop vulnérable, l'Administration ne peut s'établir à
Gorze comme prévu. Provisoirement installée à Mars-la-Tour,
elle sera transférée à Hayange.
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- photo à venir
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- Les pensionnaires de l'hospice sont
évacués et dirigés sur l'hospice de Saint-Mihiel.
Les réfugiés des villages voisins vont être accueillis
à Vigneulles.
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- Gorze va se retrouver en première
ligne durant trois mois. Sa situation va rester précaire jusqu'à
la chute du fort Driant le 8 décembre.
Metz a été libérée le 22 novembre.
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- Gorze est épargnée dans
sa chair et n'a à déplorer que des blessés. Rares sont
les maisons intactes, plusieurs sont complètement détruites.
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- photo à venir
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- LE BILAN DE CETTE GUERRE :
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- Sur une population avoisinant les
900 habitants:
- - 402 ont été expulsés,
notamment dans les départements de l'Ariège (Seix et Ercé)
et de la Haute-Vienne (Le Dorat).
- -11 ont été déportés
en Silésie
- - 4 habitants du village sont décédés
dans les camps de concentration.
- - 3 sont tombés au combat.
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Quant aux biens:
- 7 maisons sont totalement détruites.
- 41 maisons partiellement détruites.
- Une centaine d'habitations est endommagée
et spoliée.
Le temps a fait son oeuvre, mais le
souvenir reste présent et bien vivant dans le coeur de tous ceux qui
ont vécu ces années noires. |
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- Comme vous avez pu le constater,
nous ne possédons pas pour l'instant de photographies de la libération
de Gorze. Si vous possédez ce genre de documents (vue sur des chars,
GIs au milieu de la population, maisons détruites ...) alors fairtes
le nous savoir ou expédiez nous les par e-mail
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- crédit photographique: archives
US
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autres sources documentaires :
De la Meuse à
la Moselle par Dr Pierre Mangin - p 388 à 389
La
bataille de Metz par René Caboz - p 171 à 176
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