C'est l'arme des officiers.
Son surnom de "Parabellum" vient du latin : si vispacem, para bellum
(si tu veux la paix, prépare la guerre)
Une arme très efficace, mais coûteuse à fabriquer. Il fut remplacé par
le P38
Arme semi-automatique de calibre 9 mm
Chargeur 8 cartouches
Portée utile : 50 m
Cadence de tir : 20 coups par minute
Masse : 1015 g chargé.
Il remplace le P08 dès
1938 car tout en étant aussi fiable, il revient moitié moins
cher à fabriquer.
Chargeur de 8 cartouches 9 mm parabellum.
Pistolet double action* semi automatique
Portée 100 m
Cadence de tir : 20 c/min
Poids (chargeur vide ) : 900 g
Double action : pouvoir
chambrer une cartouche, et ensuite, de pouvoir rabattre le chien en toute
sécurité (grace au levier de sécurité). L'arme
est donc approvisionée, chargée, mais désarmée,
sans risque de départ involontaire.
En cas de besoin urgent, une action sur la détente va d'abord réarmer
le chien, avant de faire partir le coup .
C'est
le fusil de base de l'armée allemande. Une excellente arme par la qualité
de la fabrication et la robustesse du mécanisme. Il est précis
et sa munition est puissante. Il accepte même les cartouches de mitrailleuse
du même calibre, mais encore plus puissante (recul très important
alors)
Mais il a aussi des défauts : la prise de visée
est difficile au dela de 50m car les éléments de visée
sont trop petits ; il n'a pas de chargeur amovible, les munitions s'introduisant
par lots de 5 sur lame chargeur métallique (clip) ; il possède
un mouvement de recul important mais surtout, ce n'est pas une arme semi-automatique
: la culasse doit être manoeuvrée à chaque tir.
Calibre 7,92 mm
Chargeur 5 cartouches
Portée pratique : 400 m Portée utile : 2000m
Poids : 4,1 kg chargé
A gauche : Cartouchière de ceinture pour le 98K
A droite baïonnette montée et son fourreau
Ci contre :
Gros plan sur la lunette modèle ZF 41
En bas 98K équipé de la lunette modèle 39
De gauche à droite :
Balle sS : Manteau(chemise) en cuivre ou cupro-nickel, intérieur plomb
SMK : Manteau acier, plomb, âme (coeur) acier. Reconnaissable par un cercle rouge autour de la bague d'amorce
L'spur : Disque d'amorce rouge, pointe peinte en noire , chemisée plomb recouvert de tombac (cuivre et zinc), âme acier, compartiment du produit lumineux (fluo), trou de sortie du produit lumineux enflammé.
Le fusil 98K équipé d'un
dispositif spécifique (Gewehrgranat Gerät 42) , était aussi capable de lancer
des grenades soit anti-personnel, soit antichar.
On utilisait alors une cartouche spéciale :
Contre
les russes, les allemands se retrouvent face à une arme qui va les
impressionner : le fusil STV 38
Mauser et Walther (les 2 concepteurs et fabriquants les
plus réputés à cette époque) vont vite mettre
au point une copie qui portera le nom de "Gewehr 41". Il existe
donc 2 modèles : le G 41 Mauser et le G 41 Walther. C'est ce dernier,
plus simple et moins onéreux à la production, qui va être
validé en 1942.
Principe
de fonctionnement : c'est une arme semi-automatique à emprunt de
gaz, c'est à dire qu'une partie des gaz est récupérée
à la bouche (sortie) du canon et pousse un piston qui donne le mouvement
arrière à la culasse qui se retrouve à nouveau en position
armée.
Ce système a été la cause de nombreuses
armes qui s'enrayent car elles s'encrassent vite. Il fallait alors actionner
le levier d'armement comme pour un fusil classique.
Le magasin peut contenir 10 cartouches mais il est fixe et le chargement se fait par 2 lames chargeurs successives (comme le K98)
Ces inconvénients vont faire que le G 41 va vite être remplacé par le G 43.
Caractéristiques
du G 41 :
Poids chargé : 5,3 kg
Munitions calibre 7,92 pour 57 mm
Portée efficace : 600 m
Hausse étalonnée de 100 à 1200 m
Cadence de tir : 20 coups par minute
Les accessoires :
Pour les tireurs d'élite : adaptation possible de lunettes (idem
K98)
Pas de dispositif lance grenades.
C'est le G 41 amélioré
:
- Le chargeur devient amovible
- Adaptation d'un lance grenades possible
Il fut décliné en 2 versions, c'est là aussi la firme Walther qui l'emporta.
Le G 43 était particulièrement destiné aux tireurs d'élite (Scharfschützer) avec lunette ZF 4 (ou ZF 43) à grossissement 4 fabriquée par Zeiss.
Masse : 4,33 kg, 5,6
avec lunette
Chargeur 10 cartouches calibre 7,92 x 57
Le pistolet mitrailleur
MP 40 :
"Machinen Pistole" 40 est conçu en remplacement
du MP38 trop coûteux à produire.
Surnommé à tord "Schmeisser" (du nom du concepteur
du MP 18 de la 1ère guerre mondiale) il a été concu et
fabriqué (à près d'1,1 million d'exemplaires) par ERMA,
mais aussi par HAENEL ou STEYR
La crosse en acier est repiable et clipsable : gain de poids et grande maniabilité
de l'arme
Il possède aussi un "nez" sous le canon de façon a
être appuyé et retenu sur un support pendant le tir, limitant
ainsi le recul important.
Le chargeur contient 32 cartouches et en était un point faible : les
munitions y sont stockées sur 2 rangs alors que l'approvisionnement
de la chambre ne se faisait que sur un. En cas de saleté (poussière,
boue, etc) les cartouches se collaient et enrayaient l'arme.
Un autre inconvénient : il n'y avait pas de garde au niveau de la poignée
(le chargeur lui même) et en cas de tirs nourris, l'arme devenait extrèmement
chaude et occasionnait souvent des brûlures aux mains.
Cette arme équipait toutes les armées allemandes ( Lufwaffe,
Kriegsmarine, Heer, etc...) mais était destinée aux chefs de
peloton ou d'escouade. Chaque soldat doté avait 6 chargeurs (2 pochettes
de 3), une à droite et une à gauche avec en plus le dispositif
d'entretien.
De plus elle pouvait être équipée d'un dispositif "silencieux".
Calibre 9 mm Parabellum
Portée efficace : 200 m
Cadence de tir : 400/500 coups/min
Masse chargée : 4,7 kg
te. En la comparant aux
autres armes de la même génération : elle était
plus précise qu'un P.M. avec une cadence de tir plus rapide; de dimensions
plus courtes, d'un poids inférieur à celui d'un fusil, mais
avec pratiquement la même précision, elle avait donc une puissance
de feu plus importante qu'une carabine.
Son entretien
était minimum : le démontage rapide et facile (6 pièces
principales), la fiabilité excellente, faisaient de cette arme un atout
pour le fantassin. De plus, le manuel d'entretien se trouvait roulé
et placé dans le logement de la crosse.
Seul inconvénient : le tir en position couché
etait particulièrement inconfortable à cause de la longueur
du chargeur. Il existe aussi un chargeur plus court (10 cartouches) mais il
était peu apprécié.
La mitrailleuse MG 34
A droite : MG 34 configurée "assaut" : bi-pied et chargeur léger tambour de 50 cartouches
En dessous à
gauche : montée
sur trépied lourd MG Lafette 34" en version défensive
Ce trépied permettait le tir indirect (non tendu ou en parabole) d'une
portée supérieure (3500m) : il possède un dioptrique
de visée (ce n'est pas une lunette grossissante) qui permet de garder
les 2 yeux ouverts car il affiche un point rouge au centre du viseur que le
tireur s'efforce de garder sur la cible. NB : Le point rouge n'est pas sur
la cible comme une visée laser mais dans le viseur !
En dessous à droite : détail du dioptrique de visée.
A l'extrème droite : On aperçoit le point lumineux
(sur MG 42)
Les premières
MG 34 avaient une cadence de tir de 600 coups minutes. L'arme fut améliorée
pour atteindre une cadence de tir de 800 à 900 coups minutes.
Le refroidissement se faisait par air et le canon était dans un étui
d'acier perforé pour accélérer un peu le refroidissement
mais en cas de tirs fréquents ou soutenus, il était conseillé
de changer le canon tous les 250 coups environ, obligatoirement tous les 500
coups. Cette opération prenait environ 5 secondes pour un soldat entrainé,
en 9/10 pour un autre : faire pivoter le corps d'un quart de tour, par rapport
au manchon, et le retirer par l'arrière. Un moufle en mailles d'acier
était fourni pour cette opération.
Mais la MG 34 avait aussi des défauts : elle était coûteuse à produire et surtout était sensible à la poussière et donc s'enrayait très facilement.
Elle fut remplacée par la MG 42 mais servit encore le restant de la guerre.
La mitrailleuse MG 42
Elle remplace
la MG 34 dès 1942 - d'où son nom - en gommant les défauts
les plus importants de cette dernière : coût de fabrication trop
important et sensibilité à la poussière, la boue, le
froid...
Il fallait une arme qui s'adapte à tout type de terrain,
de climat et de température.
Ce sont les sociétés Johannes Grossfuss et
Mauser qui la créent et la mettent au point : Pour le coût de
fabrication, on utilise beaucoup plus de métal embouti (estompage)
qu'usiné et on a recours à la soudure par points.
Le principe du court recul du canon par action directe des
gaz du tir précédent est conservé mais avec un accélérateur
de recul qui faisait en même temps office de cache flamme au bout du
canon.
Le chargeur léger d'assaut est abondonné,
tout comme le sélecteur de tir
Ces simplifications permettaient de diviser le temps de
fabrication par deux (on parle de 75 h au lieu de 150) et d'alléger
sérieusement le coût de matières nécessaires.
La cadence de tir est également améliorée
: elle passe de 800/900 à plus de 1200/1400 coups minutes. Le son que
produisait l'arme en action ne permettait pas de distinguer les différentes
détonations trop proches les unes des autres. Les américains
la surnommait d'ailleurs pour cette raison "le bourdonnement d'Hitler"
ou "tronconneuse d'Hitler" ( Hitler's buzzsaw - Hittler's Zipper"
La MG 42 sur bipied (équipement léger d'assaut)
Comparaison d'aspect entre les 2 mitrailleuses .
Le
principe du changement de canon est également maintenu. Il ne fallait
guère plus de 6 secondes à un soldat expérimenté
pour effectuer cette opération. Elle est livrée avec 2 ou 3
canons de rechange.
Bien que le canon soit placé dans un refroidisseur en tôle
emboutie largement ouvert, il fallait procéder à cette manipulation tous les
250 à 300 coups soit 15 secondes de tir soutenu. Un canon ayant tiré plus
de 18000 cartouches était bon pour le remplacement définitif.
Les
bipodes et trépieds sont également maintenus; la MG42 pouvant
également se monter sur ceux prévus pour la MG34.
Le bipied permet un tir en position couchée et vue
le poids de l'ensemble, les soldats en assaut se permettaient souvent de tirer
arme à la hanche mais pour de courtes rafales à cause du recul
de l'arme.
Il y a cependant un trépied spécifique à
cette arme : le "Lafette 42" qui transformait la mitrailleuse en
modèle lourd pour une attitude défensive. Le trépied
seul pèse 20,5 kg alors que l'arme équipée bipode ne
pesait que 11,6 kg.
D'origine sur le Lafette 42, il y a une rallonge permettant
la transformation du trépied en support pour une utilisation anti aérienne.
La cadence de tir s'y prète bien et il n'est pas rare de voir deux
armes jumelées pour cette défense contre les avions.
Le trépied disposait aussi d'un dioptrique de visée
(amélioré par rapport à celui de la MG 34) pour la visée
de tirs à longue distance.
Ci dessus : détail du changement de canon; on reconnait aussi l'accélérateur de recul et le cache flamme.
A droite: Utilisation de l'optique de visée sur Lafette 42
Ci dessus : le trépied Lafette 42
A droite : le bipode spécifique anti-aérien et le Lafette 42 avec ses rallonges en position A.A. On notera la mire spéciale cible aérienne
L'alimentation
est également améliorée : Le recul du canon lors du tir
enlève des galets de vérouillage et la culasse ainsi dévérouillée
entraine dans son mouvement une nouvelle cartouche dans la chambre.
Les cartouches sont conditionnées sur des bandes
métalliques à maillons ouverts dans des boîtes de 50 cartouches.
Ces bandes peuvent s'agrafer entre-elles.
Le calibre de l'arme est 7,92 mm Mauser (identique à
MG34). Les munitions sont les mêmes.
le système d'avance de la bande est amélioré
afin d'éviter qu'elle ne soit trop secouée pendant le tir et
causant des problèmes de blocage ou d'enrayement de l'arme.
Armement de la mitrailleuse. On remarque sur cette photo
que l'arme est dotée de ses deux supports le bipied
et le Lafette 42
Accessoires pour le tireur : dans uns sacoche en cuir dur et fixée au ceinturon il y a la mire spéciale "avion", une culasse de rechange, un outil extracteur pour douille coicée ou cassée, un outil de changement de l'extracteur de l'arme, ainsi qu'un lot de pièces de rechange (éjecteur, percuteur, etc...) et un gant en amiante pour l'opération de changement de canon.
Théoriquement,
une " équipe MG42 " est composée de 6 hommes : le
chef de tir, le tireur 1 (il porte l'arme lors des déplacements) qui
est souvent un sous-officier, le chargeur (qui porte le trépied replié
sur son dos) et les soldats 3, 4 et 5 qui portent les munitions car l'arme
est gourmande
Mais cette quipe était le plus souvent constituée
de 3 hommes (le tireur, le chargeur avec les canons de rechange et les pièces)
et l'observateur équipé de jumelles ...Quand ce n'était
pas -circonstances obligent- 2 seulement...
L'explosif est placé dans un cylindre qui s'emboite sur un manche en bois. Un même manche peut supporter différents types d'explosifs. L'avantage de cette poignée en bois est que les lancers étaient plus longs qu'avec les grenades ovoïdes : 30/45 m environ et surtout que ce type de grenade ne roulait pas en cas de terrain en pente.
Fonctionnement : en bas du manche, il y a un bouchon protecteur qui ferme le logement contenant une perle de porcelaine elle même fixée sur une cordelette. Le fait de tirer sur la corde déclanche le minuteur (4 à 5 secondes) puis l'explosion.
Une grenade de ce type pouvait décheniller un char.
Masse : 0,48 kg
Longueur : 35,6 cm
A gauche : Caisse de transport métallique
A droite : Pour une utilisation défensive (le lanceur est à l'abri) il existait des têtes métalliques clipsables sur la grenade. Ces têtes, lors de l'explosion se brisaient et produisaient grand nombre d'éclats.
A gauche : la
grenade modèle 39
Au dessus : le modèle 43
Ou grenade "oeuf"
: Eierhandgranate
C'est une grenade offensive, arme anti-personnel, moins
destructrice que celle à manche (112 g d'explosif au lieu de 165 g)
Elle est dérivée de celle de 1917, maintenue
dans sa forme car elle est facilement stockable et transportable.
Constituée de deux pièces en tôle embouties
et serties sur le milieu, le dispositif de mise à feu se trouve sur
le dessus
La couleur du dôme indiquant le retard à l'explosion
du détonnateur après l'avoir actionné :
Couleur rouge : 1 seconde
Couleur bleue : 4,7 secondes. C'est
le type de détonnateur standart
Jaune : 7,5 secondes
Gris : 10 secondes
Ces détonnateurs n'étaient pas en place sur les
grenades dans les caisses de transport et le soldat en avait le choix :
Elle était souvent utilisée comme dispositif de piège
fixe avec l'explosion quasi instantanée (détonnateur rouge).
Certains soldats (surtout sur le front russe) remplacaient le
dome du détonnateur rouge par un bleu afin de faire croire à
une "4,7" ; "oubliait" la grenade dans l'espoir qu'un
ennemi s'en saisisse et s'en serve.
Fonctionnement
:
Pour activer cette grenade, il faut dévisser le bouton supérieur
en forme de dôme, tirer fortement dessus et lancer.
En tirant sur la cordelette, on allume le système à
friction qui enflamme les "granules délais" (Delay Pellet)
puis qui transmettent à leur tour la flamme à l'explosif principal
donc la détonation de l'ensemble.
Les papillons du détonnateur aident à sa mise en place sur le corps de la grenade.
A partir de 1942, il a été rajouté à la partie inférieure un anneau brisé (genre porte-clefs) pour une fixation sur un vêtement ou un harnais.
Ci-dessus
à gauche : document russe explicatif du fonctionnement Adroite
: la modification par l'ajout de l'anneau
de la grenade
En dessous à gauche : extrait d'un document US sur le fonctionnement A droite : Boîte de transport contenance : 30 grenades